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Mardi, 20 mai 2025Un nouvel habillage pour LCI, canal 15![]()
Le 6 juin prochain, jour de son passage sur le canal 15 de la TNT, LCI mettra à l’antenne un nouvel habillage sonore et visuel.
Une nouvelle identité présentée par Thierry Thuillier (Directeur Général Adjoint de l'Information du Groupe TF1), Guillaume Debré (Directeur Général de LCI) et Yoann Saillon (Directeur Artistique du Groupe TF1) au cours d’une conférence de presse à laquelle lenodal a pu assister. Une ambition éditoriale renouvelée Depuis son arrivée sur la TNT en clair il y a neuf ans, LCI a vu son audience augmenter progressivement, passant de 0,3% de PDA en 2016 à 1,7% en 2024. Une dynamique porteuse que la chaîne espère voire se confirmer avec sa remontée dans la liste des chaînes de la TNT : « Notre arrivée sur le canal 15 est un événement aussi important que notre passage à la TNT gratuite » explique Thierry Thuillier. « Les chaînes d’information en continu sont désormais regroupées en un seul bloc et LCI va gagner en visibilité. Nous avons aussi les échéances électorales en ligne de mire, et notamment l’élection présidentielle de 2027… Autant de raisons qui impliquaient une montée en puissance ». LCI arrive donc sur le canal 15, occupé jusque-là par BFMTV. Elle arrive dans un bloc info reconstitué, qui réunira les quatre chaînes d’information en continu — BFMTV, CNews, LCI et franceinfo. Le défi est aussi multiple que complexe : réussir à amener le public fidèle de la chaîne de l’ancien canal au nouveau, conquérir de nouveaux téléspectateurs… et imprimer sa marque sur un canal occupé pendant 20 ans par une chaîne concurrente, qui avait son identité propre. La chaîne a donc saisi l’opportunité de ce changement de canal pour réaffirmer ses ambitions éditoriales, appuyé par la mise en place d’un nouvel habillage sonore et visuel. Un projet mené en interne dans des délais contraints : « Nous avons réfléchi collectivement à ce que nous voulions proposer aux téléspectateurs. Nous voulions garder ce qui fait l’ADN de LCI — notre capacité à problématiser, offrir un décryptage approfondi de l’actualité — tout en gardant un œil sur l’actualité chaude. Nous voulons proposer une information exigeante mais augmentée » résume Guillaume Debré. Différenciation et lisibilité Cette refonte s’articule autour d’une nouvelle palette chromatique plus vive, avec l’utilisation appuyée de dégradés. L’habillage de la chaîne se déclinait jusque-là dans des teintes ternes, majoritairement rouges et blanches — rappelons que la couleur dominante est passée du bleu au rouge, couleur rattachée au « breaking news », au déclenchement de la guerre en Ukraine en 2022. Cette nouvelle identité joue sur des teintes plus franches, telles que le cyan ou le jaune vif. La partie basse de l’habillage écran a été redessinée : ticker, synthés et titrailles sont désormais soutenus par un fond bleu. L’habillage joue sur l’usage de nouveaux caractères typographiques complémentaires, à savoir le Bild pour les titres et l’Inter pour les textes courants. « Nous avons à la fois travaillé à notre différenciation et à l’accessibilité de la chaîne » explique Yoann Saillon. « Cette nouvelle palette chromatique change la luminosité de l’antenne ; nous voulions qu’elle soit suffisamment singulière pour nous distinguer des autres chaînes info. Les différents blocs ont été grossis pour faciliter la lecture, car une chaîne info se regarde autant qu’elle se lit ». ![]() Crédit : LCI Ce rafraîchissement visuel s'accompagnera par ailleurs d'une nouvelle réorchestration du thème musical de LCI, en place depuis le lancement de la chaîne en 1994. « Ce thème sonore est très installé, il est pleinement constitutif de notre identité. Nous avons travaillé à dynamiser les notes historiques, en les rendant contemporaines ». Un nouveau guide visuel Un « guide » traverse les différents éléments de l’habillage : présenté sous la forme d’un trait lumineux, il s’allume à l’image, joue les transitions entre les synthés et permet d’animer le logo de la chaîne. « Ce guide éclaire, pulse, déclenche. Il va vivre tout au long de la journée sur l’antenne. Ce sera un fil rouge, un trait d’union entre les différents contenus, ce qui est particulièrement important sur une antenne aussi dense que celle d’une chaîne info » précise Yoann Saillon. ![]() Crédit : LCI Ce guide semble donc devenir une sorte de gimmick graphique à l’intérieur de cette nouvelle identité. D’autres chaînes jouent sur un symbole qui se décline à l’intérieur de leur habillage : sur BFMTV, le carré présent dans le logo déclenche des actions au sein de l’habillage tandis que chez France Télévisions, le point joue un rôle identitaire et vient structurer l’habillage des JT de France 2 ou de la chaîne franceinfo. Un point de vue dédoublé sur l’actualité Au delà de cette évolution esthétique, une réflexion plus profonde a été engagée sur la hiérarchisation des différentes informations amenées à l’image, dans un contexte de multiplication des moyens d’accès à l’information : « notre ambition était d’enrichir notre offre éditoriale et d’améliorer, en quelque sorte, l’expérience de navigation » précise Yoann Saillon. « Il y a un flux principal — l’antenne — et un flux secondaire. Autrefois, ce flux secondaire était le ticker, alimenté par les dépêches d’agences ; aujourd’hui, l’information se trouve aussi sur le numérique, sur les réseaux sociaux ». Une « rivière » a été imaginée pour répondre à ce besoin. Proposée entre 9h et 17h, elle vient se déployer sur le côté gauche de l’écran et peut accueillir un flux vidéo en direct ou le résumé d’une actualité en quelques points clés qui défilent à l’image. « L’idée, c’est de garder un œil sur d’autres actualités, parallèlement à l’émission qui est proposée sur le flux principal. Et c’est un système qui se veut agile : à tout moment, nous aurons la possibilité d’inverser les flux en fonction de l’actualité » détaille Yoann Saillon. ![]() Crédit : LCI Ce flux secondaire trouvera également un prolongement sur les supports numériques, et en particulier sur le site et l’application TF1 info, dont le design a été harmonisé avec la nouvelle identité graphique de la chaîne. Des renvois à l’aide de QR codes seront proposés et s’afficheront ponctuellement en bas de la rivière. « Notre exigence, c’est que ce QR code ne renvoie pas sur la page d’accueil de TF1 info, mais spécifiquement sur les articles des contenus traités à l’antenne, toujours une logique de complémentarité. Tout cela se décide dès la conférence de rédaction pour permettre aux équipes du linéaire et du numérique de se synchroniser. Et cela nous aide aussi à faire évoluer notre organisation en interne ». Dernière brique de ce nouvel habillage, l’autopromotion dynamique a été étendue. Celle-ci pourra se déployer à différentes échelles, jusqu’à recouvrir la rivière et le ticker. Et Yoann Saillon d’indiquer : « On est parti d’une certaine frustration dans la rédaction de ne pas avoir plus de souplesse dans l’affichage des éléments. On a donc pensé un habillage à tiroirs, avec différents niveaux de pagination. Il ne faut pas oublier que nous sommes sur une chaîne d’information, où beaucoup de choses sont automatisées. Ce fut techniquement assez complexe à mettre en place ». ![]() Crédit : LCI Au delà du résultat visible à l’antenne, les changements sont aussi nombreux en coulisses dans ce projet qui implique à la fois les équipes artistiques, techniques et éditoriales de la chaîne. « Ce nouvel outil implique une nouvelle approche sur notre écriture, notre manière de présenter l’information, notre politique d’autopromotion… Cela a supposé une réorganisation d’une partie de la rédaction » explique Yoann Saillon.
Une communication sur mesure Si ce changement de numérotation implique un changement d’habitude chez les téléspectateurs fidèles de LCI, elle représente aussi une opportunité d’aller capter de nouveaux publics. Autant de raisons qui ont poussé le groupe à proposer une vaste campagne de communication pour accompagner ce changement. Elle se déploiera sur les réseaux sociaux, en affichage et évidemment à l’antenne. Une bande-annonce mettant en scène de nombreuses incarnations de l’information du groupe imagine ainsi avec humour le déménagement (au sens propre) de la chaîne sur le canal 15. ![]() ![]()
« De nombreuses chaînes vont communiquer sur leur changement de canal dans les prochaines semaines, il fallait donc que nous prenions la parole avec une première proposition qui marque les esprits » explique Yoann Saillon. « C’est aussi une stratégie à l’échelle du groupe, dont la puissance va servir à faire rayonner cette communication. D’où la présence des visages de LCI, mais aussi de TF1 ». La chaîne compte également s’appuyer sur son habillage dynamique : elle affiche ainsi ponctuellement depuis ce jeudi 15 mai un décompte avant la bascule. Enfin, d’autres messages sont également prévus pour informer les téléspectateurs de façon pratique et les guider dans cette évolution de la numérotation. ![]() @valentinsocha dans LCI à 06:40 | Commentaires (0) | Rétroliens (0) Tweeter Vendredi, 16 mai 2025Eurovision 2025 : dans les coulisses de l'identité visuelle
Cette année, l'Eurovision a lieu en Suisse, à Bâle. Un retour aux origines pour le concours de la chanson, né à Lugano en 1956 sous l’impulsion de la toute jeune UER (Union Européenne de Radio-Télévision). Depuis, la Suisse n’a accueilli l’événement qu’à deux reprises : en 1956, puis en 1989.
![]() Près de 70 ans plus tard, l'Eurovision est devenu l’un des plus grands événements musicaux télévisés en direct au monde. En 2024, il a rassemblé 163 millions de téléspectateurs, sans compter les connexions en ligne via Youtube et TikTok. En coulisses, l’édition 2024 a mobilisé plus de 1500 professionnels dont 250 pour la diffusion (scène, caméras, lumière, vidéo, son…). Le concours constitue ainsi un défi technique hors norme, où chaque performance en direct doit s’enchainer avec une précision absolue. Comment aborde t-on la direction artistique d’un projet de cette ampleur ? Comment préserver une cohérence graphique à chaque étape, quand chaque détail est scruté par des millions de téléspectateurs ? Entre les deux demi-finales, Artur Deyneuve, directeur artistique de l’édition 2025, nous a accordé un moment pour revenir sur cette aventure créative, et partager les coulisses d’un design pensé pour des millions de spectateurs. ![]() Les origines du projet Artur Deyneuve a travaillé pendant 15 ans dans la publicité, accompagnant de grandes marques sur des projets de communication et de rebranding. Installé en Suisse depuis 2019, il a notamment contribué à la refonte de l’identité visuelle de Swiss Airlines, ainsi qu’à plusieurs campagnes pour Swisscom. ![]() Rebranding Swiss Airlines (2024) Habillage sponsoring pour la chaîne SRF (2023) Pour lui, c'est en juin 2024 que l'aventure Eurovision 2025 a débuté : “Lorsque j’ai reçu le brief de l’Eurovision, je l’ai abordé comme mes projets précédents mais je savais aussi que je mettais les pieds dans un univers totalement différent” nous confie t-il. “Plus le projet prenait forme, plus je réalisais à quel point ce n'était pas comparable à une campagne publicitaire classique” Dans le brief de la SRG SSR (la télévision publique suisse chargée de l’organisation de l’édition 2025), un thème s’impose : "Welcome home", que l’on pourrait traduire par "De retour à la maison". Ce fil conducteur devait ainsi guider les choix artistiques, tout en intégrant certains éléments graphiques invariants définis par l’UER deux ans plus tôt, afin d’assurer une continuité visuelle entre les éditions : “Pendant longtemps, chaque pays organisateur était libre de créer sa propre identité, en reprenant uniquement le logo Eurovision. En 2023, un tournant s’opère : le slogan “United by Music” est introduit, associé à une charte de marque établie par l’UER, regroupant les valeurs, les typographies, les couleurs… C’est donc un cadre que nous devions aussi respecter pour l’édition 2025” ![]() En 2023 et 2024, les pays hôtes ont ainsi imaginé des concepts différents, tout en intégrant les éléments visuels communs à l’identité de marque de l’Eurovision : “À Liverpool, l’identité visuelle jouait sur le motif du cœur, symbolisant un battement partagé. L’année suivante, à Malmö, ils ont beaucoup travaillé avec les dégradés de couleurs, ce qui fait vraiment partie de l’univers Eurovision. Pour l’édition de cette année, je devais suivre la même logique, tout en trouvant quelque chose à dire sur la Suisse et respecter la marque Eurovision” ![]() Exemple d'identité visuelle - Eurovision Song Contest 2023 - Liverpool ![]() Exemple d'identité visuelle - Eurovision Song Contest 2024 - Malmö S’ouvre alors une phase de réflexions, entre sessions de brainstorming et ateliers de conception, pour articuler l’univers de la marque Eurovision avec l’identité helvétique : que représente la Suisse ? Qu’est-ce qui la rend singulière aux yeux du monde ? “Il y a tellement de choses à dire, je pourrais en parler pendant des heures !” s’enthousiasme Artur Deyneuve. ”Pendant ces ateliers, mon rôle était de trouver le golden nugget (la pépite). On s’est dit : OK, que peut-on dire à propos de la Suisse ? A Malmö l’année dernière, ils ont travaillé autour des aurores boréales. Mais c’était difficile de trouver quelque chose d’équivalent en Suisse parce que les sujets nous semblaient tellement nombreux... Cependant il y a un aspect que l’on a trouvé vraiment unique : c’est la démocratie directe. Pendant nos échanges, on a tous senti que c’était cela qui rendait la Suisse différente, et probablement de tout autre pays du monde. On était tous d’accord : c’est ce dont nous voulions parler” Mettre en image ce qui rend la Suisse unique Le concept de démocratie directe faisant l’unanimité, il s’agit alors de la traduire graphiquement. C’est alors que l’idée d’un coeur s’est imposée, presque naturellement : “J’ai simplement remarqué qu’en plaçant deux oreilles côte à côté, on obtenait un coeur. Avec ses deux parties de tailles différentes, il représente la diversité”. ![]() ![]() “J’ai ensuite continué de creuser en me demandant comment je pourrais, grâce à ces coeurs, apporter d’autres éléments particuliers et créer une histoire avec ce design, la ville hôte et d’autres spécificités suisses” ![]() Un héritage graphique suisse L’identité visuelle s’inspire également d’un autre pilier de la Suisse : sa culture du design graphique. La précision helvétique se traduit ici par une grille composée de coeur de tailles et de formes variées, un clin d’oeil assumé à la tradition du design suisse : “si vous regardez bien il y a des coeurs dans les coeurs, et certains sont super fins !" Pour Artur Deyneuve, cette grille symbolise le public réuni en un même lieu pour partager un moment commun : ”On s’est posé cette question : que se passe-t-il quand des millions de personnes se réunissent ? Comment faire circuler tout cet amour ? C’est comme ça que la grille est née : c’était la seule façon de montrer autant de cœurs au même endroit” ![]() ![]() Ce motif structurant est enrichi par un tramage en demi-teinte, une référence directe à l’histoire de l’imprimerie à Bâle, haut lieu de production imprimée au XVIe siècle. L’ancrage historique se prolonge dans le choix typographique. L’équipe a souhaité renouer avec l’esprit du tout premier concours à Lugano en 1956, en concevant un caractère aussi traditionnel que possible. Dessinée par le typographe Ian Party, la police Eurotimes tranche volontairement avec les formes et les couleurs vives de l’univers visuel. Au-delà de son dessin, le choix de la casse a également été réfléchi. Ces dernières années, les identités visuelles de l’Eurovision utilisaient quasi systématiquement les majuscules. En 2025, l’équipe a privilégié une approche différente, avec des minuscules pour présenter les pays et certains titres : « Cette année, on voulait montrer qu’on était là pour s’écouter, pas pour crier. On a pensé qu’une casse en minuscules seraient plus propices à la discussion ». ![]() ![]() Si Bâle fut jadis le berceau de l’imprimerie suisse, elle est aujourd’hui une ville tournée vers la technologie et l’industrie pharmaceutique, ce qui ouvre la voix à d’autres sources d’inspiration plus surprenantes : “On a voulu creuser ces aspects actuels, et nous avons aussi puisé une autre référence : le LSD, pour ce qu’il évoque comme couleurs, comme formes…”, explique Artur Deyneuve. Le LSD a en effet été découvert à Bâle en 1938, par le chimiste suisse Albert Hofmann. ![]() L’univers musical de cette édition a été confié à l’agence MassiveMusic, en étroite collaboration avec l’équipe en charge de l’identité visuelle. Le son et l’image ont été pensés ensemble : “On était toujours dans la même pièce, à travailler avec la même intention. Le processus de création de la musique suivait exactement la même logique que pour le design : on est partis de la Suisse. Qu’est-ce qui fait la Suisse ? Le folklore, la nature… Et pour donner plus de rythme, plus d’énergie pour le show, on a aussi pensé à l’électro, à la techno. En Suisse, il y a la parade de Zurich, qui est classée à l’UNESCO comme la plus grande parade du monde. Alors on a mélangé tout ça : la techno, le yodel, avec un groupe de Bâle qui nous a aidés. On a mis tout ça dans un sac, on a secoué… et voilà. C’était vraiment fun.” ![]() Donner vie au design Le design et la musique créés, il est temps de rendre tout cela télévisuel, de l’animer. Pour Artur Deyneuve, la transposition sur scène et à l’écran est une nouvelle facette du projet, qu’il aborde avec enthousiasme : “En réalité, je n’avais jamais fait ce métier de ma vie ! Mais cela m’a beaucoup aidé d’avoir été impliqué avec l’équipe dès le début” Les échanges permanents avec les équipes de production ont permis d’identifier rapidement les contraintes liées à la diffusion télévisée : “On m’a dit tout de suite : l’effet moiré, ça ne fonctionnera pas à la télévision. C’était génial d’appréhender ces problématiques techniques, parce que cela a permis à l’identité et à la marque d’évoluer.” Au moment de concevoir la scénographie, il revient à l’une des idées fondatrices du projet : la grille : “On construit tout à partir de cette grille. Je me suis dit, OK, on est en Suisse, on a des montagnes devant nous… Alors que se passerait-il si je construisais un beau paysage, fait de nos cœurs en 3D ?” ![]() ![]() Les contraintes techniques ne se sont pas limitées à l’image : elles ont également nécessité des ajustements typographiques. La typographie Eurotimes, dessinée spécialement pour l’événement, n’a pas pu être utilisée dans certains synthés, notamment les tableaux de score ou de vote, pour des raisons de lisibilité. Des adaptations ont donc été nécessaires pour garantir une bonne lecture à l’écran. Les "postcards", modules diffusés avant chaque performance en direct. Autre singularité suisse : la forme de son drapeau. En effet, avec le Vatican, la Suisse est le seul pays au monde à arborer un drapeau carré. Une forme atypique, souvent malmenée dans les habillages standardisés des grandes productions télévisées, où le rectangle règne en maître. Mais cette fois, c’est la Suisse qui accueille. Alors Artur Deyneuve s’est amusé à inverser les rôles : “Depuis le premier jour, on n’a utilisé que des drapeaux carrés !” ![]() Avec le recul, il mesure l’ampleur du chantier. Avec une équipe de 50 personnes, la direction artistique a été au contact de tous les métiers : production, tournage des “postcards”, communication, typographie… ![]() “Je me souviens d’avoir reçu une infographie, au tout début. Un diagramme énorme, avec toutes les équipes, tous les départements. Et là, je vois deux noms au centre, dont le mien. C’est à ce moment-là que j’ai réalisé que mon travail allait toucher à tout” ![]() ![]() ![]() La finale du Concours Eurovision de la chanson 2025 se tiendra samedi 17 mai 2025 à 21h00 (heure de Paris). En France, l’événement sera diffusé en direct sur France 2 et en streaming sur la plateforme france.tv. Elle sera également diffusée en direct sur la chaîne YouTube officielle de l’Eurovision. Cette année, la France est représentée par Louane avec sa chanson “Maman”. Elle se produira en 24e position lors de la finale. Crédits Artistic direction : Artur Deyneuve Graphic design : Lukas Stadelmann Motion design : Alain Fiechter Manifesto : Eqal Visual Productions Visual identity system : Not Wieden+Kennedy Music : Massive Music Typography : Newglyph Postcards : Dynamic Frame GmbH Coordinated by EBU. Hosted by SRG SSR. Copyright visuels : SRG SSR. Article : Antoine Etienne, Johann Frarier, Valentin Socha ![]() @oyoyoo dans Actualité de l'habillage à 12:53 | Commentaires (0) | Rétroliens (0) Tweeter Mercredi, 26 mars 2025Un nouveau dispositif immersif pour les JT de TF1![]()
Il y a quelques jours, TF1 a lancé un nouveau dispositif immersif que la chaîne déploie progressivement dans ses différents journaux d’information.
Pour lenodal, découverte de ces évolutions avec Yoann Saillon, Directeur artistique du Groupe TF1. Une maturation progressive Installé en août 2018, l’actuel plateau des JT de TF1 n’a pas subi de modifications profondes depuis sa mise à l’antenne il y a six ans. En août dernier, un praticable a toutefois été aménagé sur la partie gauche du plateau, avec l’installation d’un écran panoramique et d’une estrade dotée d’un sol vidéo, prélude à ce nouveau dispositif immersif. La chaîne propose depuis plusieurs années des séquences en réalité augmentée dans ses rendez-vous d’information — ce fut notamment le cas lors des soirées électorales des Municipales, en 2020. La chronique de Yani Khezzar dans le JT de 20h a été également l’occasion d’expérimenter certaines technologies, à l’instar de la vidéo volumétrique :
La chaîne souhaitait toutefois exploiter pleinement les 140 m2 d’écrans de son plateau, pour proposer pour la première fois des séquences en réalité étendue générées en temps réel. Un projet qui a demandé près de 9 mois de recherche et développement en interne : « Notre idée est d’avoir toujours un temps d’avance » précise Yoann Saillon. « Nous nous efforçons d’innover chaque année, en proposant des nouveautés technologiques qui soient toujours au service de l’éditorial. Nous voulions prendre le temps de faire bien les choses, il ne s’agissait pas d’être prisonnier d’un format ou d’une technologie. Il fallait apporter une vraie plus-value ». Concrètement, les équipes s’appuient sur le moteur Unreal pour la génération en temps réel des images ; l’usage de la XR et de la RA permettent l’intégration des objets au plateau et le suivi des axes. Le tout est projeté sur des écrans Onset, installés au mur et au sol. « À l’inverse d’un fond vert, le présentateur qui évolue sur le praticable n’est pas perdu : il voit le résultat directement dans les écrans. Nous pensons que cette solution hybride, qui mêle plateau réel et dispositif virtuel, est la meilleure solution ». souligne Yoann Saillon. De nouvelles séquences dans les journaux Cette solution est déployée notamment pendant la séquence « Infox » dans les JT du week-end, désormais présentée dans un décor virtuel circulaire enrichi d’infographies : données chiffrées, images d’illustrations… « Nous allons notamment nous appuyer sur un format “totem” en 9x16. Avec l’évolution des usages, il devient essentiel d’intégrer ces formats verticaux particulièrement utilisés en digital » ajoute Yoann Saillon. ![]() Crédit visuel : TF1 Dans le JT de 13h de Marie-Sophie Lacarrau, ces séquences immersives se présentent sous la forme de grandes fresques en trompe l’œil. La rubrique Le 13h à table sera ainsi contextualisée dans un décor de cuisine personnalisé selon les besoins éditoriaux : « Nous voulions mieux marquer les nombreux formats qui existent dans le JT de 13h. Pour Le 13h à table, on pourra se servir du décor pour afficher des recettes ou faire évoluer l’ambiance selon la saisonnalité, par exemple ». ![]() Crédit visuel : TF1 Enfin, ces séquences immersives sont également utilisées dans le JT de 20h lors de lancements enrichis. Gilles Bouleau est entouré d’un décor lié à la thématique abordée : certains objets pourront être éditorialisés afin de mettre en valeur un chiffre ou une infographie. Pour plus de réactivité, de nombreux modèles ont été préparés en amont de sorte à constituer une bibliothèque de décors virtuels ; les équipes n’auront alors plus qu’à personnaliser ces scènes pendant la préparation du journal en fonction des informations à y faire apparaître. Et Yoann Saillon de préciser : « Nous voulons utiliser ces modules immersifs pour des séquences qui ne sont pas toujours faciles à illustrer avec une simple image fixe, comme les sujets liés à la consommation, par exemple ». ![]() ![]() Crédit visuels : TF1 Enfin, ajoutons qu’une nouvelle séquence des titres, qui exploite ces nouveautés technologiques, a fait également son apparition. Le reste de l’habillage et le plateau ne devraient toutefois pas sensiblement évoluer à court terme. « Les JT de 13h et de 20h sont des rendez-vous statutaires. Le plateau, très simple dans son dispositif, a été conçu dès 2018 pour évoluer par petites touches et accueillir ces nouveautés. Nous ne voulons pas changer pour changer, il est important de garder des repères ».
Une organisation revue En interne, cette évolution visuelle et éditoriale s’accompagne d’une mutation profonde dans l’organisation des équipes et la fabrication des journaux au quotidien. Une réflexion sur la mise en forme visuelle des JT est ainsi menée au moment des conférences de rédaction : le traditionnel conducteur éditorial s’accompagne désormais d’un conducteur visuel pour déterminer le choix des séquences à illustrer et les moyens à mobiliser. Ce travail mobilise in fine l’ensemble des personnels et a permis de développer une véritable expertise : « On a pris le temps de rassembler toute la rédaction autour de ce projet là. » précise Yoann Saillon « C’est un travail conjoint des équipes techniques, éditoriales et artistiques Il en a résulté une montée en compétence parmi les équipes, particulièrement sur la modélisation 3D et l’intégration car nous voulons autant que possible internaliser ce savoir-faire ». Ces nouveautés seront déployées de façon progressive dans les différents journaux de la chaîne. ![]() @valentinsocha dans TF1 à 08:29 | Commentaires (0) | Rétroliens (0) Tweeter
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