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Vendredi, 6 juin 2025T18 : dans la fabrique de l'habillage
T18 a été officiellement lancée ce vendredi 6 juin à 19h45. La chaîne du groupe CMI fait son apparition dans un paysage audiovisuel en pleine mutation, avec l’arrivée de deux nouvelles chaînes et le déploiement d’un nouveau plan de numérotation.
Pour lenodal, découverte des coulisses de la création de T18, à travers les regards croisés d'Étienne Robial, créateur de son identité graphique et visuelle, et Emmanuelle Lacaze, présidente de l’agence Gédéon qui en a produit l'habillage. ![]() Naissance d’une chaîne L’aventure de T18 commence l’été dernier : le 24 juillet 2024, l’ARCOM dévoile la liste des candidats retenus pour l’attribution des fréquences TNT, alors remises en jeu. Deux nouveaux entrants voient leurs propositions retenues. Parmi eux, le projet RéelsTV, porté par le groupe Czech Media Invest (CMI) — lequel est surtout connu en France pour détenir quelques titres de presse, à l’instar de Marianne, Elle, Public ou encore Franc-Tireur. Dès sa présentation devant les membres de l’ARCOM, le projet s’oriente vers une chaîne généraliste proposant des documentaires, des débats et du divertissement. Une fois l’autorisation d’émettre délivrée, une course contre la montre s’engage pour les équipes de CMI : la chaîne doit être lancée avant l’été 2025. En janvier dernier, l’ARCOM annonce un nouveau plan de numérotation pour les chaînes de la TNT. La chaîne dévoile alors son nom définitif : T18 — le T faisant référence à « télévision » et le 18 à son numéro de canal fraîchement attribué. Un logo en équilibre Étienne Robial nous reçoit dans son atelier, situé dans le XVe arrondissement de Paris. On ne présente plus celui qui fut le directeur artistique de Canal+, de 1984 à 2009 : son travail pour la chaîne cryptée est considéré aujourd’hui comme l’acte fondateur de la notion d’habillage télévisuel — lire notre entretien, réalisé en 2014 à l’occasion du trentième anniversaire de la chaîne cryptée. Celui qui fut également éditeur et professeur, créateur de nombreuses identités visuelles (le PSG, l’Équipe, les InRocks, le CNC…) est l’une des figures majeures du design graphique. ![]() Aux murs de son atelier, de larges étagères réunissent une impressionnante collection de livres autour du design graphique, qui cohabitent avec ses créations. C’est à la table de son atelier, au milieu de ses outils, qu’il nous raconte la genèse de la création de l’identité de T18. ![]() À l’automne dernier, Denis Olivennes, président du conseil de surveillance du groupe CMI France, se rapproche d’Etienne Robial pour qu’il pilote la conception de l’identité visuelle de la future T18. À l’époque, le nom de la chaîne n’est pas encore arrêté et de nombreuses hypothèses sont étudiées par l'agence Joosnabhan. Parmi elles figurent une déclinaison du nom du groupe (TMI) et des noms autour du numéro de canal, encore inconnu à l’époque : La26, La27, La28, T26, T27, T28... Pour chacune de ces pistes, Etienne Robial engage un travail de recherche graphique, explorant sur papier les différentes combinaisons de lettres, de formes et de couleurs. ![]() ![]() ![]() La lettre " T " finit par s’imposer. Pour concevoir le logotype de T18, Étienne Robial commence, comme à son habitude, par le dessiner sur du papier quadrillé, en calculant soigneusement les proportions. La forme du logotype suit une rigoureuse construction géométrique : il prend la forme d'un rhombe (« et non un losange », précise t-il) légèrement dévissé. La forme est partagée selon un rapport 1/3 - 2/3 : c’est sur cette césure qu’est installée la lettre T en blanc, placée au centre de la forme. ![]() Extrait de la charte graphique de T18 (on/off) À gauche, un triangle de Pythagore noir aux proportions 3/4/5 ; à droite, un quadrilatère aux teintes noires et bleues. Le logotype témoigne de l'intérêt de longue date d'Etienne Robial pour la (dé)construction géométrique. Si cette thématique se retrouve dans ses créations, on la retrouve aussi dans ses études et ses enseignements. Le logo de T18 rappelle ainsi le « partage harmonieux d’un carré en trois parties », exercice qu’il donnait à ses élèves durant ses cours dispensés à Penninghen. ![]() ![]() Le logotype noir et bleu de T18 se décline dans tout une gamme chromatique, reliée avec différentes thématiques abordées à l’antenne. ![]() Extrait de la charte graphique de T18 (on/off) Pour l'adaptation du logo en favicon, il a fallu transposer le logo sur une grille de 16 pixels sur 16 pixels. Là encore, le travail a été fait à la main, et "à l'oeil" pour garantir une bonne lisibilité. "C'est intéressant parce que c'est un truc compliqué à faire. A l'oeil celui là est le mieux, mais il est moins efficace que celui d'à côté. C’est un bon exercice, j’adore ça". ![]() Une typographie sur mesure Un alphabet a également été dessiné sur mesure pour l’identité de T18, avec des origines inattendues : "J'ai créé l'alphabet pour le CNAP (Centre National des Arts Plastiques) et les ayants-droits de Jean-Luc Godard, à partir des lettres de ses génériques de films.". On le retrouve dans Féminin Masculin, par exemple : Etienne Robial ouvre alors un classeur, où sont soigneusement consignés les dessins des différentes lettres, qui ont été ensuite vectorisés pour pouvoir les utiliser sur écran. Certaines lettres ont été dessinées en plusieurs versions, avec des variantes. L’ensemble, proposé exclusivement en caractères haut-de-casse, a donné naissance à « l’alphabet T ». ![]() ![]() ![]() « Le neveu de Godard m’a dit : "Si ça vous intéresse, je vous invite dans sa bibliothèque". C’est un endroit où personne n'est jamais allé ! Il y a toute sa documentation personnelle. Je suis sûr d'y retrouver une grande partie des bouquins que je connais, parce que Godard était très sensible aux alphabets." Je le vois très bien dire : "Il faut mettre un point sur le i parce qu’on voit pas que c’est un i". On voit son affinité avec les alphabets aussi dans ses génériques, qui sont des chefs-d’oeuvre." s'enthousiasme Etienne Robial. "Dans les génériques de ses films, ce n’est jamais interlettré comme il faut et c’est ce qui fait son style. Le dessin de la lettre n’est pas du tout typographique : il y a des lettres peintes, toujours bien dessinées mais avec des maladresses. C’est le pinceau, le trainard…" ![]() ![]() L’alphabet T est utilisé dans l’identité visuelle de la chaîne pour les titres ou accroches. Chacun de ses cartons titres est composé à la main, en assemblant les différentes lettres une à une. Une méthode artisanale qui fait écho au travail de titrage mené par Étienne Robial pour Canal+ : les titres des émissions étaient en effet composés de lettres photocopiées à différentes échelles et assemblées à la main, de sorte à créer une forme de « vibration » visuelle. C’est également un clin d’œil aux compositions typographiques visibles dans les films de Jean-Luc Godard, systématiquement justifiées et plus ou moins interlettrées. ![]() Du papier à l’écran Une fois l’identité visuelle créée, c’est l’agence Gédéon qui a eu la charge de la transposer à l’écran : « Notre travail, c’était de donner vie au logo, aux couleurs, et la typographie d'Etienne Robial, et de mettre tout cela en mouvement. On a pris ses formes et ses couleurs fixes, et on s’est demandé : comment on le rend vivant, grâce au motion design, en étant fidèle à l'idée ? » résume Emmanuelle Lacaze. ![]()
Le logo conçu par Étienne Robial a servi de base pour la création de l’habillage, et s'anime avec un léger mouvement de rotation : « On a joué sur des animations qui traduisent l'idée “d’équilibre instable”. C'est la chaîne du dialogue, du débat permanent, sans vérité figée. On recherche l'équilibre. ». Ce logo en mouvement apparaît dans l’ensemble de l’habillage - des bandes-annonces aux génériques de case, en passant par les jingles pub. « Le logo est très présent à l'antenne : c'est une nouvelle chaîne, donc il faut que la marque, le nom et le logo soient mémorisés. ». ![]() ![]()
Au sein de l’habillage, le logotype peut se présenter avec ou sans la mention du numéro de canal, tel qu’il a été pensé à l’origine. Les deux chiffres s’animent d’ailleurs indépendamment du reste du logo : « Le « 18 » est purement signalétique : il indique le canal. On l’a appris tardivement, en janvier. Mais dès le départ, on a pensé le système pour qu’il soit modulable, quel que soit le numéro de la chaîne. » ajoute Emmanuelle Lacaze. L’alphabet T se retrouve naturellement au centre de l’habillage, notamment dans les génériques de cases : les lettres s’animent alors pour créer des compositions graphiques. Les éléments déclinent l'ensemble de la gamme chromatique pensée par Etienne Robial. ![]() ![]() ![]()
« Les titres ont été composés à la main, avec des règles strictes. Ça n’a pas toujours été simple. Mais c'était hyper intéressant de voir tous les jeunes directeurs artistiques travailler à la main, dans l’esprit d’Étienne » souligne Emmanuelle Lacaze. En complément de cet alphabet, le caractère Van Condensed, publié en 2004 par la fonderie Vanarchiv, est utilisé pour le texte courant. On le retrouve notamment dans les bandes-annonces de la chaîne. ![]() ![]() ![]() L’habillage sonore de T18 a été conçu par l’agence Sixième Son. Un travail particulier a été mené sur la composition de la musique, afin de l’accorder au mieux avec les intentions visuelles. Emmanuelle Lacaze précise : « Image et son étant indissociables, nous avons travaillé main dans la main avec Sixième Son. On est allés les voir plusieurs fois en studio, on a écouté des maquettes ensemble. On s'est tous mis au service du concept d'Etienne : radicalité, débat, dualité. On a travaillé sur des textures, de la spatialisation, des signatures sonores qui dialoguent avec l’image… Il y a même une logique gauche/droite dans certains effets, comme une balle de ping-pong ». ![]() « Pour faire vivre le logo en mouvement, on a introduit des mouvements inspirés de l’art cinétique.». Pour Emmanuelle Lacaze, qui a travaillé à ses débuts avec Étienne Robial sur le générique des Guignols de l’Info peu de temps après son arrivée à Gédéon, cette collaboration revêt une importance particulière : « J’ai intégré récemment de jeunes créatifs chez Gédéon : certains ont eu Étienne comme professeur, ils le considèrent comme un maître. J’avais emmené mes équipes redécouvrir son travail, notamment lors de son exposition au Musée des Arts Décoratifs. Il y avait une vraie dynamique intergénérationnelle et de transmission ». ![]() Crédit photo : Gédéon Article mis à jour le 10 juin 2025 : ajout des crédits pour la recherche du nom (agence Joosnabhan) Article et photos : Johann Frarier, Bastien Luneteau, Valentin Socha Crédits visuels T18 : on/off, T18 Naming T18 : Jossnabhan ![]() @valentinsocha dans Actualité de l'habillage à 17:59 | Commentaires (0) | Rétroliens (0) Tweeter Mardi, 20 mai 2025Un nouvel habillage pour LCI, canal 15 (maj)![]()
Le 6 juin prochain, jour de son passage sur le canal 15 de la TNT, LCI mettra à l’antenne un nouvel habillage sonore et visuel.
Une nouvelle identité présentée par Thierry Thuillier (Directeur Général Adjoint de l'Information du Groupe TF1), Guillaume Debré (Directeur Général de LCI) et Yoann Saillon (Directeur Artistique du Groupe TF1) au cours d’une conférence de presse à laquelle lenodal a pu assister. Une ambition éditoriale renouvelée Depuis son arrivée sur la TNT en clair il y a neuf ans, LCI a vu son audience augmenter progressivement, passant de 0,3% de PDA en 2016 à 1,7% en 2024. Une dynamique porteuse que la chaîne espère voire se confirmer avec sa remontée dans la liste des chaînes de la TNT : « Notre arrivée sur le canal 15 est un événement aussi important que notre passage à la TNT gratuite » explique Thierry Thuillier. « Les chaînes d’information en continu sont désormais regroupées en un seul bloc et LCI va gagner en visibilité. Nous avons aussi les échéances électorales en ligne de mire, et notamment l’élection présidentielle de 2027… Autant de raisons qui impliquaient une montée en puissance ». LCI arrive donc sur le canal 15, occupé jusque-là par BFMTV. Elle arrive dans un bloc info reconstitué, qui réunira les quatre chaînes d’information en continu — BFMTV, CNews, LCI et franceinfo. Le défi est aussi multiple que complexe : réussir à amener le public fidèle de la chaîne de l’ancien canal au nouveau, conquérir de nouveaux téléspectateurs… et imprimer sa marque sur un canal occupé pendant 20 ans par une chaîne concurrente, qui avait son identité propre. La chaîne a donc saisi l’opportunité de ce changement de canal pour réaffirmer ses ambitions éditoriales, appuyé par la mise en place d’un nouvel habillage sonore et visuel, confié à l'agence 17mars : « Nous avons réfléchi collectivement à ce que nous voulions proposer aux téléspectateurs. Nous voulions garder ce qui fait l’ADN de LCI — notre capacité à problématiser, offrir un décryptage approfondi de l’actualité — tout en gardant un œil sur l’actualité chaude. Nous voulons proposer une information exigeante mais augmentée » résume Guillaume Debré. Différenciation et lisibilité Cette refonte s’articule autour d’une nouvelle palette chromatique plus vive, avec l’utilisation appuyée de dégradés. L’habillage de la chaîne se déclinait jusque-là dans des teintes ternes, majoritairement rouges et blanches — rappelons que la couleur dominante est passée du bleu au rouge, couleur rattachée au « breaking news », au déclenchement de la guerre en Ukraine en 2022. Cette nouvelle identité joue sur des teintes plus franches, telles que le cyan ou le jaune vif. La partie basse de l’habillage écran a été redessinée : ticker, synthés et titrailles sont désormais soutenus par un fond bleu. L’habillage joue sur l’usage de nouveaux caractères typographiques complémentaires, à savoir le Bild pour les titres et l’Inter pour les textes courants. « Nous avons à la fois travaillé à notre différenciation et à l’accessibilité de la chaîne » explique Yoann Saillon. « Cette nouvelle palette chromatique change la luminosité de l’antenne ; nous voulions qu’elle soit suffisamment singulière pour nous distinguer des autres chaînes info. Les différents blocs ont été grossis pour faciliter la lecture, car une chaîne info se regarde autant qu’elle se lit ». ![]() Crédit : LCI Ce rafraîchissement visuel s'accompagnera par ailleurs d'une nouvelle réorchestration du thème musical de LCI, en place depuis le lancement de la chaîne en 1994. « Ce thème sonore est très installé, il est pleinement constitutif de notre identité. Nous avons travaillé à dynamiser les notes historiques, en les rendant contemporaines ». Un nouveau guide visuel Un « guide » traverse les différents éléments de l’habillage : présenté sous la forme d’un trait lumineux, il s’allume à l’image, joue les transitions entre les synthés et permet d’animer le logo de la chaîne. « Ce guide éclaire, pulse, déclenche. Il va vivre tout au long de la journée sur l’antenne. Ce sera un fil rouge, un trait d’union entre les différents contenus, ce qui est particulièrement important sur une antenne aussi dense que celle d’une chaîne info » précise Yoann Saillon. ![]() Crédit : LCI Ce guide semble donc devenir une sorte de gimmick graphique à l’intérieur de cette nouvelle identité. D’autres chaînes jouent sur un symbole qui se décline à l’intérieur de leur habillage : sur BFMTV, le carré présent dans le logo déclenche des actions au sein de l’habillage tandis que chez France Télévisions, le point joue un rôle identitaire et vient structurer l’habillage des JT de France 2 ou de la chaîne franceinfo. Un point de vue dédoublé sur l’actualité Au delà de cette évolution esthétique, une réflexion plus profonde a été engagée sur la hiérarchisation des différentes informations amenées à l’image, dans un contexte de multiplication des moyens d’accès à l’information : « notre ambition était d’enrichir notre offre éditoriale et d’améliorer, en quelque sorte, l’expérience de navigation » précise Yoann Saillon. « Il y a un flux principal — l’antenne — et un flux secondaire. Autrefois, ce flux secondaire était le ticker, alimenté par les dépêches d’agences ; aujourd’hui, l’information se trouve aussi sur le numérique, sur les réseaux sociaux ». Une « rivière » a été imaginée pour répondre à ce besoin. Proposée entre 9h et 17h, elle vient se déployer sur le côté gauche de l’écran et peut accueillir un flux vidéo en direct ou le résumé d’une actualité en quelques points clés qui défilent à l’image. « L’idée, c’est de garder un œil sur d’autres actualités, parallèlement à l’émission qui est proposée sur le flux principal. Et c’est un système qui se veut agile : à tout moment, nous aurons la possibilité d’inverser les flux en fonction de l’actualité » détaille Yoann Saillon. ![]() Crédit : LCI Ce flux secondaire trouvera également un prolongement sur les supports numériques, et en particulier sur le site et l’application TF1 info, dont le design a été harmonisé avec la nouvelle identité graphique de la chaîne. Des renvois à l’aide de QR codes seront proposés et s’afficheront ponctuellement en bas de la rivière. « Notre exigence, c’est que ce QR code ne renvoie pas sur la page d’accueil de TF1 info, mais spécifiquement sur les articles des contenus traités à l’antenne, toujours une logique de complémentarité. Tout cela se décide dès la conférence de rédaction pour permettre aux équipes du linéaire et du numérique de se synchroniser. Et cela nous aide aussi à faire évoluer notre organisation en interne ». Dernière brique de ce nouvel habillage, l’autopromotion dynamique a été étendue. Celle-ci pourra se déployer à différentes échelles, jusqu’à recouvrir la rivière et le ticker. Et Yoann Saillon d’indiquer : « On est parti d’une certaine frustration dans la rédaction de ne pas avoir plus de souplesse dans l’affichage des éléments. On a donc pensé un habillage à tiroirs, avec différents niveaux de pagination. Il ne faut pas oublier que nous sommes sur une chaîne d’information, où beaucoup de choses sont automatisées. Ce fut techniquement assez complexe à mettre en place ». ![]() Crédit : LCI Au delà du résultat visible à l’antenne, les changements sont aussi nombreux en coulisses dans ce projet qui implique à la fois les équipes artistiques, techniques et éditoriales de la chaîne. « Ce nouvel outil implique une nouvelle approche sur notre écriture, notre manière de présenter l’information, notre politique d’autopromotion… Cela a supposé une réorganisation d’une partie de la rédaction » explique Yoann Saillon.
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Une communication sur mesure Si ce changement de numérotation implique un changement d’habitude chez les téléspectateurs fidèles de LCI, elle représente aussi une opportunité d’aller capter de nouveaux publics. Autant de raisons qui ont poussé le groupe à proposer une vaste campagne de communication pour accompagner ce changement. Elle se déploiera sur les réseaux sociaux, en affichage et évidemment à l’antenne. Une bande-annonce mettant en scène de nombreuses incarnations de l’information du groupe imagine ainsi avec humour le déménagement (au sens propre) de la chaîne sur le canal 15. ![]() ![]()
« De nombreuses chaînes vont communiquer sur leur changement de canal dans les prochaines semaines, il fallait donc que nous prenions la parole avec une première proposition qui marque les esprits » explique Yoann Saillon. « C’est aussi une stratégie à l’échelle du groupe, dont la puissance va servir à faire rayonner cette communication. D’où la présence des visages de LCI, mais aussi de TF1 ». La chaîne compte également s’appuyer sur son habillage dynamique : elle affiche ainsi ponctuellement depuis ce jeudi 15 mai un décompte avant la bascule. Enfin, d’autres messages sont également prévus pour informer les téléspectateurs de façon pratique et les guider dans cette évolution de la numérotation. Article mis à jour le 9 juin 2025 : ajout des crédits (agence 17mars) Article mis à jour le 19 juin 2025 : ajout de la bande démo Crédits : Direction artistique LCI : Yoann Saillon Agence : 17mars Production : Florent Gerlinger Direction de création : Geraldine Karolyi, Margaux Botton Direction artistique agence : Théo Scheid, Gaël Lucien, Lucie Kenny Motion Design : Meline Carlotti, Guillaume Estrade ![]() @valentinsocha dans LCI à 06:40 | Commentaires (0) | Rétroliens (0) Tweeter Mercredi, 26 mars 2025Un nouveau dispositif immersif pour les JT de TF1![]()
Il y a quelques jours, TF1 a lancé un nouveau dispositif immersif que la chaîne déploie progressivement dans ses différents journaux d’information.
Pour lenodal, découverte de ces évolutions avec Yoann Saillon, Directeur artistique du Groupe TF1. Une maturation progressive Installé en août 2018, l’actuel plateau des JT de TF1 n’a pas subi de modifications profondes depuis sa mise à l’antenne il y a six ans. En août dernier, un praticable a toutefois été aménagé sur la partie gauche du plateau, avec l’installation d’un écran panoramique et d’une estrade dotée d’un sol vidéo, prélude à ce nouveau dispositif immersif. La chaîne propose depuis plusieurs années des séquences en réalité augmentée dans ses rendez-vous d’information — ce fut notamment le cas lors des soirées électorales des Municipales, en 2020. La chronique de Yani Khezzar dans le JT de 20h a été également l’occasion d’expérimenter certaines technologies, à l’instar de la vidéo volumétrique :
La chaîne souhaitait toutefois exploiter pleinement les 140 m2 d’écrans de son plateau, pour proposer pour la première fois des séquences en réalité étendue générées en temps réel. Un projet qui a demandé près de 9 mois de recherche et développement en interne : « Notre idée est d’avoir toujours un temps d’avance » précise Yoann Saillon. « Nous nous efforçons d’innover chaque année, en proposant des nouveautés technologiques qui soient toujours au service de l’éditorial. Nous voulions prendre le temps de faire bien les choses, il ne s’agissait pas d’être prisonnier d’un format ou d’une technologie. Il fallait apporter une vraie plus-value ». Concrètement, les équipes s’appuient sur le moteur Unreal pour la génération en temps réel des images ; l’usage de la XR et de la RA permettent l’intégration des objets au plateau et le suivi des axes. Le tout est projeté sur des écrans Onset, installés au mur et au sol. « À l’inverse d’un fond vert, le présentateur qui évolue sur le praticable n’est pas perdu : il voit le résultat directement dans les écrans. Nous pensons que cette solution hybride, qui mêle plateau réel et dispositif virtuel, est la meilleure solution ». souligne Yoann Saillon. De nouvelles séquences dans les journaux Cette solution est déployée notamment pendant la séquence « Infox » dans les JT du week-end, désormais présentée dans un décor virtuel circulaire enrichi d’infographies : données chiffrées, images d’illustrations… « Nous allons notamment nous appuyer sur un format “totem” en 9x16. Avec l’évolution des usages, il devient essentiel d’intégrer ces formats verticaux particulièrement utilisés en digital » ajoute Yoann Saillon. ![]() Crédit visuel : TF1 Dans le JT de 13h de Marie-Sophie Lacarrau, ces séquences immersives se présentent sous la forme de grandes fresques en trompe l’œil. La rubrique Le 13h à table sera ainsi contextualisée dans un décor de cuisine personnalisé selon les besoins éditoriaux : « Nous voulions mieux marquer les nombreux formats qui existent dans le JT de 13h. Pour Le 13h à table, on pourra se servir du décor pour afficher des recettes ou faire évoluer l’ambiance selon la saisonnalité, par exemple ». ![]() Crédit visuel : TF1 Enfin, ces séquences immersives sont également utilisées dans le JT de 20h lors de lancements enrichis. Gilles Bouleau est entouré d’un décor lié à la thématique abordée : certains objets pourront être éditorialisés afin de mettre en valeur un chiffre ou une infographie. Pour plus de réactivité, de nombreux modèles ont été préparés en amont de sorte à constituer une bibliothèque de décors virtuels ; les équipes n’auront alors plus qu’à personnaliser ces scènes pendant la préparation du journal en fonction des informations à y faire apparaître. Et Yoann Saillon de préciser : « Nous voulons utiliser ces modules immersifs pour des séquences qui ne sont pas toujours faciles à illustrer avec une simple image fixe, comme les sujets liés à la consommation, par exemple ». ![]() ![]() Crédit visuels : TF1 Enfin, ajoutons qu’une nouvelle séquence des titres, qui exploite ces nouveautés technologiques, a fait également son apparition. Le reste de l’habillage et le plateau ne devraient toutefois pas sensiblement évoluer à court terme. « Les JT de 13h et de 20h sont des rendez-vous statutaires. Le plateau, très simple dans son dispositif, a été conçu dès 2018 pour évoluer par petites touches et accueillir ces nouveautés. Nous ne voulons pas changer pour changer, il est important de garder des repères ».
Une organisation revue En interne, cette évolution visuelle et éditoriale s’accompagne d’une mutation profonde dans l’organisation des équipes et la fabrication des journaux au quotidien. Une réflexion sur la mise en forme visuelle des JT est ainsi menée au moment des conférences de rédaction : le traditionnel conducteur éditorial s’accompagne désormais d’un conducteur visuel pour déterminer le choix des séquences à illustrer et les moyens à mobiliser. Ce travail mobilise in fine l’ensemble des personnels et a permis de développer une véritable expertise : « On a pris le temps de rassembler toute la rédaction autour de ce projet là. » précise Yoann Saillon « C’est un travail conjoint des équipes techniques, éditoriales et artistiques Il en a résulté une montée en compétence parmi les équipes, particulièrement sur la modélisation 3D et l’intégration car nous voulons autant que possible internaliser ce savoir-faire ». Ces nouveautés seront déployées de façon progressive dans les différents journaux de la chaîne. ![]() @valentinsocha dans TF1 à 08:29 | Commentaires (0) | Rétroliens (0) Tweeter
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