2011 est décidément une année particulière pour la chaîne franco-allemande. Dans la foulée de la célébration des 20 ans de la signature du traité l'ayant créée et de l'arrivée à sa tête de Véronique Cayla (ex-présidente du CNC, elle a remplacé Jérôme Clément qui dirigeait La Sept puis Arte depuis 1989), la chaîne qui nous incite à "vivre curieux" se dote d'une nouvelle identité visuelle. Un rafraîchissement qui concerne bien entendu l'antenne mais plus globalement l'ensemble de son image corporate.
Pour concevoir ce nouvel habillage, Ulli Krieg a opté pour une démarche originale. Au lieu de procéder à un appel d'offres mettant en concurrence diverses agences, comme cela se fait traditionnellement, la directrice artistique d'Arte a décidé de pousser ces mêmes agences à travailler en collaboration. Cette rencontre inattendue d'artistes et designers européens a ainsi donné naissance à une identité singulière que lenodal vous propose de découvrir en avant-première.
Le logo
Il fait l'objet de plusieurs évolutions. Avec l'abandon de l'inclinaison à 4° et une redéfinition de sa teinte, il est réaffirmé dans son statut de point focal de l'identité d'Arte. Il est désormais au cœur de l'habillage antenne et bénéficie d'un nouveau traitement en 3D : il s'anime pour donner naissance à une sculpture.
Le logo ainsi modélisé devient fil conducteur entre les programmes, adoptant de multiples formes et couleurs. En aplat, la sculpture est utilisée comme gabarit de défonce des images.
La typo
Arte a opté pour le Gotham, dans différentes graisses. Sa rondeur tranche avec les formes anguleuses de la sculpture et des cartouches dans lesquels il s'insère. On remarquera sur les captures de bandes-annonces ci-dessous la forte lisibilité de la police, renforcée par le contraste noir sur blanc.
Les idents
Dans la continuité des habillages précédents, les idents en live motion nous transportent dans des univers poétiques et bucoliques. Ils sont basés sur plusieurs "séquences narratives" découpées chacune en une multitude de jingles. Il en sort un patchwork de saynètes diffusables à l'envie et laissant libre court à l'interprétation du téléspectateur. On remarquera la réintroduction notable de séquences dansées, pour un plus grand dynamisme.
L'identité musicale de la chaîne, qui s'inscrit également dans la continuité des précédentes nappes mélodiques composées par Keren Ann, renforce le caractère intemporel de ces récits. Le changement le plus notable pour les oreilles attentives sera d'une autre nature : le site du Nouvel Observateura révélé récemment que la voix aussi suave que mythique de Sylvie Caspar ne fera plus partie de l'univers sonore d'Arte.
Les déclinaisons
L'antenne d'Arte n'est pas seule bénéficiaire de cette nouvelle image. L'ensemble des supports de communication de la chaîne (site web, publications, cartes de visites, courriers...) adoptent la nouvelle couleur du logo et la typo Gotham. Ils utilisent également au besoin les nouveaux éléments corporate (cartouches, sculpture).
Incontestablement, Arte se réaffirme comme une chaîne à part dans le paysage français et même européen. Si elle introduit quelques touches modernes (ou du moins inédites pour elle) comme l'utilisation de la 3D, elle résiste aux sirènes d'un habillage "branché", "dynamique" mais rapidement démodé. La chaîne impose un univers singulier dont vous pouvez avoir une vision d'ensemble sur son site dédié et dans la vidéo ci-dessous.
Crédits
Direction artistique Arte : Ulli Krieg Sculpture-logo 3D : Joost Korngold (Re*Nascent) Habillage antenne : Benjamin Cuénod (Scripted Reality) Identité print : Tom Ising (Herburg Weiland) et Bela Stetzer (Stetzer Kommunikationsdesign) Graphisme web : Axel Schildt (Okapi) Réalisation des idents : Joe Vanhoutteghem (Czar) Photographies : Detlef Overmann Musique & Design acoustique : Catherine Lagarde (Novaprod) et Laurent Parisi.
Eh bien moi, je suis un peu déçù par ce nouvel habillage que j'attendais pourtant avec enthousiasme. Certes il est bien réalisé, il y a eu beaucoup de travail autour des idents, ...mais il y a moins de couleurs, juste beaucoup de blanc. Les inscriptions du genre "Vendredi" ou "Ce soir" sont très peu visibles. L'inclinaison à 4 degrés, que je trouvais originale, me manque aussi ; je n'entends plus la voix si familière et accueillante des génériques d'avant-programme, et pour finir, les idents, je trouve, ont beaucoup moins de charme. La série de visages, expressifs, sur fond musical, entraînait chez moi une grande émotion, un peu comme si Arte était une chaîne à visage humain. J'ai l'impression que çà se perd un peu, dommage.
ras le bol des pubs pour déodorant ou yaourths ! revoyez les habillages des années 90, à quel point l'identité visuelle d'une chaîne censée être culturelle s'est appauvrie ! auparavant elle mettait à contribution les graphistes en interne, dans une ville, Strasbourg où les talents graphiques ne manquent pas (les Arts Déco notamment), c'est misérable. Mais l'appauvrissement de l'emballage reflète l'appauvrissement du contenu, alors c'est cohérent.
#5
homemade mixture
(Site)
sur
13.09.2011 15:23
(Répondre)
Purée, la voix de sirène de Sylvie Caspar me manque sur Arte...
J'imagine aucun rapport avec le logiciel d'Adobe
Je comprends pas trop le terme de 'live motion'
http://www.youtube.com/watch?v=M8QgeESiPZA