4 ans après son lancement, la chaîne d'info internationale créée à l'initiative du président J. Chirac va faire basculer son antenne au format 16/9 ce week-end. Loïc Bacconnet, responsable antennes, revient pour nous sur les conséquences de cette évolution.
Quels facteurs ont conditionné la date du passage au 16/9 ?
L. B. : "Lorsque France 24 a été lancée en décembre 2006, nous n'avions eu que 6 mois pour monter la chaîne. Toutes les agences de presse internationales travaillaient alors en 4/3... Ces deux facteurs expliquent que la chaîne n'ait pas été lancée directement en 16/9.
APTN est la dernière agence de presse à avoir basculé vers ce format... Cela s'est passé le 25 novembre dernier. Toutes nos sources sont désormais en 16/9 : nous n'avions plus aucun frein pour faire évoluer à notre tour notre diffusion."
Comment va s'opérer la bascule en 16/9 ?
L. B. : "De manière à la fois rapide et progressive. Vous n'êtes pas sans ignorer que France 24 est diffusée en trois langues : Français, Anglais et Arabe. A la différence d'une chaîne comme Euronews (qui propose plusieurs canaux audio sur un flux image unique, NDLR), chaque langue dispose d'un flux spécifique avec ses présentateurs, sa régie finale... Tous ces canaux vont passer au format 16/9 dans la nuit de samedi à dimanche, mais à des horaires différents. L'anglophone ouvrira le bal à 2h du matin, le francophone suivra à 3h et enfin l'arabophone basculera à 5h pour sa réouverture d'antenne.
Cette opération mobilise une trentaine de personnes... C'est un gros chantier car il ne faut pas se limiter à la partie visible de l'iceberg : derrière les antennes, ce sont nos site web, plateformes mobiles et VOD qui doivent s'adapter à ce nouveau format. Ce n'est en résumé qu'une opération purement technique mais qui a des conséquences sur une multitude de détails."
Quelles vont être les conséquences graphiques de cette bascule ?
L. B. : "Bien sûr les génériques vont être désormais présentés en 16/9, mais ça ne s'arrête pas là. Nous avons réorganisé la disposition de nombreux éléments à l'écran. Le ticker et les synthés, par exemple ont été redescendus et rendus plus modulables. L'idée globale est d'aérer l'image, de ne plus avoir de logos qui se baladent sur la tête des présentateurs.
Le gros du changement interviendra normalement à la mi-février avec la mise en place de notre habillage dynamique. Il y aura de nouveaux modules en bas à droite de l'écran pour donner des informations économiques, la météo ou une horloge internationale. Il y aura aussi des Coming Next pour les émissions phares, la possibilité d'animer certains logos selon les thèmes des émissions...
Dans l'ensemble, cet habillage jouera davantage sur la profondeur, avec des effets d'ombre et de mise en lumière... Cela reste très sobre et dans notre style "classe à la française", on n'est pas dans la 3D ; mais nous tenions à introduire un système à plusieurs niveaux."
Comment se déroule la mise en place de cet habillage dynamique ?
L. B. : "Nous travaillons toujours avec l'agence View qui a signé notre habillage dès le lancement de la chaîne. C'est une collaboration très étroite, faite de propositions de leur part, d'amendements par nous puis de travail en commun... Un des pans essentiels de cette collaboration est que nous devons tenir compte des demandes de la rédaction, qui est en quelque sorte le "client final" de cet habillage. Nous voulons mettre en place un système ouvert, qui puisse s'adapter en permanence à l'actualité.
A la différence du passage au 16/9, on n'est plus dans le 'purement technique' et nous voulons prendre le temps d'habituer les équipes à manipuler ce nouvel outil."
màj. : Nous vous proposons de découvrir en avant-première l'indicatif du journal de France 24 en 16/9 :
JM