Ce mardi 1er septembre à 6h, M6 met à l’antenne un nouvel habillage réalisé par l’agence Gédéon. Lancé il y a un an, ce projet a été l’occasion pour la chaîne de repenser totalement son image de marque, de fluidifier son habillage antenne et de proposer une charte graphique intégrée dans les usages actuels.
Pour lenodal, découverte de cette nouvelle identité visuelle avec ses créateurs : Laurent de Lorme, directeur des antennes et du marketing antenne de M6 et Emmanuelle Lacaze, présidente de Gédéon.
Cet article sera régulièrement complété avec de nouveaux visuels au fur et à mesure de leur diffusion.
Plus de simplicité
Depuis quelques années, l’émergence de nouveaux acteurs venus du numérique et l’évolution des usages ont profondément bouleversé le paysage audiovisuel, obligeant ses acteurs à se repositionner. C’est dans ce contexte que la chaîne a souhaité faire évoluer son image de marque. «
L’idée est de reconnecter l’identité graphique et sonore avec ce qu’est M6 aujourd’hui, tant par ses contenus que par ce que la chaîne veut exprimer » résume Emmanuelle Lacaze.
La chaîne a souhaité dès le départ s’inscrire dans une démarche globale et mener un vaste travail de réflexion sur sa marque. «
Nous ne sommes pas partis immédiatement sur la fabrication graphique : nous avions d'abord envie de remettre quelques curseurs à plat et repenser l’expérience pour le téléspectateur » explique Laurent de Lorme. Un projet qui a nécessité de questionner d’emblée les différents aspects de l’identité de la chaîne, comme l’explique Emmanuelle Lacaze : «
L’idée n’était pas simplement de proposer un nouvel habillage mais de lancer une réflexion à travers un audit, en intégrant la communication, le print, la promotion… »
En 2007, devenue une chaîne généraliste majeure et souhaitant s’affirmer davantage dans un paysage audiovisuel marqué alors par l’arrivée de la TNT, M6 proposait un habillage antenne centré autour de son logotype en volume. Depuis treize ans, la chaîne a ainsi conservé l’usage d’effets en 3D dans toute sa communication.
La réflexion menée par la chaîne sur son image de marque ont conduit à une recherche de simplicité : «
M6 est une marque de proximité. Nous voulions rompre avec un branding très institutionnel, c’est vraiment ce qui a guidé notre volonté et nos envies pour lancer le projet. La proposition a très vite été partagée avec l'ensemble des équipes : nous avions tous en tête la nécessité d’alléger, de nous recentrer sur l’essentiel » détaille Laurent de Lorme.
Un retour aux sources
Premier changement visible pour les téléspectateurs : le logo M6 perd ses effets de volume et apparaît désormais en aplats rouge et blanc. La chaîne renoue ainsi avec la toute première version de son logo,
imaginée par Etienne Robial en 1987. «
On retrouve dans la charte graphique des débuts de M6 cette simplicité, cet équilibre assez parfait dans le dessin, une alternance entre rondeur et rigidité... » explique Emmanuelle Lacaze.
Essai de tracé régulateur du logo M6 par Etienne Robial (1987) - photo lenodal
A gauche : tracé régulateur du logo M6 par Etienne Robial (1987)
A droite : logo M6 par Etienne Robial (1987)
Cette nouvelle identité visuelle s’appuie particulièrement sur la géométrie du logo, avec tout un jeu sur les formes et les contreformes qui le composent. Elles permettent de créer des compositions très graphiques, alternant entre effets de répétition et de superposition.
Une palette de couleurs vives a été définie pour accompagner harmonieusement les couleurs historiques du logo. Deux teintes de gris viennent compléter ce nuancier.
Enfin, un nouveau caractère typographique vient compléter la charte : il s’agit du Grtsk, créé par la fonderie BlackFoundry et spécialement adapté pour les besoins de la chaîne.
Une autopromotion plus efficace
Les nouvelles autopromotions témoignent de la volonté d'une nouvelle identité visuelle épurée , en mettant l’accent sur l’organisation des informations affichées à l’écran et avec des codes empruntés au digital. «
Nous avons choisi de ne pas tout montrer à l’écran et de séquencer les informations à l’aide de timelines inspirés des codes graphiques des stories d’Instagram » précise Emmanuelle Lacaze. «
Nous avons également développé des formats verticaux en habillage dynamique ; ce format est peu utilisé ailleurs, c'est une vraie façon de se démarquer ».
Ces codes graphiques ne sont seulement utilisés à l’antenne mais viennent soutenir les contenus promus sur tous les supports, y compris les plus traditionnels. Emmanuelle Lacaze explique : «
La communication print redevient majeure pour toutes les grandes marques, c’est un moyen pour elles de se distinguer. Nous devons donc nous assurer que les codes fonctionnent partout : à l’antenne, sur le digital comme sur le print. »
Un soin particulier a été accordé au packshot, le plan final d’une bande-annonce : là encore, la chaîne a souhaité aller vers davantage de simplicité. «
Le public attend aujourd’hui de l’authenticité ; le succès d’une émission comme Tous en cuisine, pendant le confinement, en est la preuve. Nous avons cherché à laisser une large place aux images, aux visages. On ne cherche plus forcément à détourer les animateurs pour proposer une image plus naturelle » détaille Emmanuelle Lacaze.
Séquencer et fluidifier l’antenne
Ce projet a également été l’occasion pour la chaîne de repenser plus globalement sa « continuité », c’est-à-dire l’enchaînement des différents éléments (jingles, autopromotions, écrans publicitaires…) à l’antenne. «
Nous avons voulu repenser une expérience fluide et simple, comme l’a été M6 à ses débuts. On s’est dit que la marque M6 avait dans son ADN cette force qui donne envie d’avancer, de bouger. Il fallait que notre identité visuelle traduise cette idée. » résume Laurent de Lorme.
Le logo illustre particulièrement cette idée de fluidité, en apparaissant sans cesse en mouvement à l’écran dans différentes animations.
«
Dans le brief que nous avons préparé avec Jean-Marie Juhles [directeur artistique de M6, NDLR], nous avions insisté pour que l’antenne soit la moins prévisible possible. Nous avons voulu varier les expressions pour ne pas arriver à une saturation. » explique Laurent de Lorme. «
C’était un vrai challenge pour la direction de l’antenne, avec un flux qui doit être à la fois très robuste et le moins routinier possible. Nos équipes ont toutefois trouvé des solutions pour retravailler les enchainements en régie finale (actuellement réalisés en « cut ») et proposer des transitions inédites ».
Le séquençage des pages publicitaires a été entièrement repensé, permettant au passage de redéfinir la place de la marque M6 à l’écran. Les jingles pub sont à présent différenciés en début et en fin de page publicitaire : «
Les jingles pub d’ouverture présentent un patchwork d’éléments graphiques en rappel du logo, qui disparaît — ce n’est pas un endroit où la chaîne doit être fortement présente. Il réapparaît dans les jingles pub de fermeture, qui ouvrent sur les programmes » détaille Emmanuelle Lacaze. Notons en outre que le logo M6 disparaît de l’écran intersticiel, inséré entre deux spots. La chaîne souhaite ainsi laisser toute la place aux annonceurs pendant les espaces publicitaires.
Enfin, ce nouvel habillage inaugure une petite nouveauté dans la continuité de l’antenne : des idents. «
C’est le meilleur endroit pour exprimer la marque M6 ! » explique Laurent de Lorme. «
Lorsque l’on a travaillé avec nos graphistes internes, ils étaient ravis de se dire qu’ils avaient à leur disposition tout un système graphique, avec de nombreux patterns à leur disposition. »
Nouvel habillage sonore
Produit par La Plage, une nouvelle musique rythme désormais l’antenne de M6. “
Nous avons voulu un habillage sonore léger et contemporain” annonce Emmanuelle Lacaze. Laurent De Lorme complète : “
nous avons trouvé un sonal qui continue de dire M6 mais pas forcément de la même façon qu’auparavant”.
Un cousinage entre marques
Cette nouvelle identité s’inscrit dans un paysage graphique récemment repensé pour les autres marques du groupe : “
on retrouve plus de cousinage avec nos autres identités comme 6play ou W9, en particulier la volonté de mettre la marque au centre de tout. Chaque marque a sa propre identité, sa typographie, mais il y a une ressemblance de famille. "
La fabrique d’un habillage
Côté coulisses, ce nouvel habillage va permettre aux équipes de gagner en réactivité dans la production de l’habillage au quotidien. «
L’agence a produit pour nous des kits sur mesure. Grâce à eux, notre direction artistique peut produire en interne un élément en 2 heures. Avec notre précédent habillage en 3D, il nous fallait 2 à 3 jours de calcul ! » précise Laurent de Lorme. «
Nous avions également certaines contraintes pour les tournages, par exemple le fait de devoir tourner sur fond vert lorsque nous voulions faire un clip avec les animateurs ; ce ne sera plus le cas désormais. »
«
Nous avons le sentiment d’avoir construit un système, c’est un vrai gain d’agilité. D’ailleurs, le confinement nous a plutôt conforté dans cette voix. Nous l’avons vu avec l’émission de Cyril Lignac : ce qui caractérise M6, c’est son envie de créer des choses qui n’existent pas ailleurs. »
Enfin, un tel projet nécessite une dernière étape particulièrement minutieuse. Pour que tout soit prêt le jour J, deux antennes ont ainsi été gérées en parallèle : ”
Le projet a été assez costaud… nous avons dû faire une double conduite pendant 15 jours, c’est-à-dire une antenne avec l’ancien habillage et une antenne avec le nouveau ! Cela nous a permis de détecter et filtrer quelques problèmes depuis la régie finale, qui a un rôle clef dans le dispositif. "
Le résultat est à découvrir dès maintenant sur M6, et tout au long de la journée sur lenodal.
Article : Johann Frarier (
@oyoyoo) et Valentin Socha (
@valentinsocha)
Chargé de publication médias : Michaël Paperou (
@mixer83)
Publicateurs : Michaël Paperou (
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@azerty774)