Depuis 1968, le Club des Directeurs Artistiques réunit chaque année des professionnels de l'image et des filières des arts appliqués. Ils récompensent les meilleurs travaux publicitaires, ainsi que les habillages depuis 1987, de l'année écoulée. Le jury de la catégorie "Habillage TV" a ainsi sélectionné les meilleurs travaux parmi ceux présentés au Club cette année.
En avant-première, lenodal vous propose de découvrir la short list "Habillage TV" de la 46ème compétition. Ces travaux ont été sélectionnés pour figurer dans le livre référence du Club, qui sera édité courant juin. Les primés seront quant à eux dévoilés le 26 février, lors de la cérémonie de remise des prix au Grand Palais à Paris.
Etienne Robial, Président du jury de cette 46ème compétition, nous dévoile les coulisses de cette sélection :
"Alors que les années précédentes avaient été plutôt marquées par des exercices de style, il y a eu cette année un retour de la narration et de l'anecdotique. C'était une surprise dans le sens où nous avons vu des choses auxquelles nous ne nous attendions pas. Par définition, les bandes annonces doivent raconter, donner envie de voir mais aussi surprendre. Dans le cas des bandes annonces de cinéma, le distributeur essaie souvent d'en montrer un maximum, alors que pour ce qui touche à la télévision ce sont des projets qui sont davantage sur la réserve et sur la chute. Les travaux qui nous ont séduit sont ceux dont la chute était majestueuse. Quant à l'anecdotique, il s’est manifesté par l'utilisation de symboles et de signes assez évidents et facilement décryptables, comme le recours aux artifices et aux clinquants propres aux situations présentées. En d'autres termes, on appelle un chat un chat et on ne cherche pas à faire de métaphore. C'était plutôt courageux de faire ainsi appel à des choses évidentes et primaires. Le jury a aussi relevé une véritable économie de moyen. Les budgets sont clairement en recul et cela incite à faire appel à plus d'ingéniosité ou de simplicité. Plutôt que d'installer un signe sur dix secondes, il suffit de montrer des éléments évidents et on sait tout de suite de quoi il s'agit ; on gagne du temps et de l'argent. Avec des budgets minimum, il faut être beaucoup plus efficace, ingénieux et créatif. La maîtrise technique reste toutefois parfaite et elle permet aussi de faire des économies en gagnant beaucoup de temps. En ce qui concerne l'habillage d'antenne, on peut dire que toutes chaînes sont désormais habillées. On est davantage dans de l'évolution plutôt que dans l'innovation. Enfin, nous n'avons pas découvert de nouveaux faiseurs ou producteurs qui auraient émergé. Nos sélections ont finalement confirmé des gens de grand talent qui sont déjà installés. Ce n’est donc pas une année charnière, mais une jolie année tout de même."
Depuis 1968, le Club des Directeurs Artistiques réunit chaque année des professionnels de l'image, qui récompensent les meilleurs travaux publicitaires et d'autopromotion de l'année écoulée. Lors d'une cérémonie qui s'est tenue hier soir à Paris, le Club des Directeurs Artistiques a annoncé les résultats de cette 45ème édition.
Habillage télé : Générique de case
Les Télécréateurs / France 5 / Le doc sauvage
Comme chaque année, le Club des Directeurs Artistiques réunit des professionnels de l'image, qui récompensent les meilleurs travaux publicitaires et d'autopromotion de l'année écoulée. La compétition intègre également l'habillage télé et ses différentes composantes : identité globale, bandes-annonces, génériques de case, d'émission, idents, jingles pub, habillage sonore...
Le jury de la 44ème édition pour la catégorie "Habillage télé" est présidé cette année par Pierre Lescure. Il nous livre à cette occasion un mot sur la genèse du logo de Canal+ :
« En 1984, la réflexion sur le logo de CANAL+ est partie d'un œil : celui de CBS. Cet oeil stylisé, ce dessin parfait est né en 1951.
Son créateur, Lou Dorfsman, venait peu ou prou de poser la première pierre de l'habillage télévisuel. Le nouveau champ des marques, des logos, allait connaître un essor exceptionnel avec le développement de la télé. Avec le net, aujourd'hui, on est entré dans l'infiniment multiple. Mais en 84, l'œil de CBS signifiait pour nous la simplicité, l'esthétique, la solidité qui permettent tous les voyages sans perdre ses bases.
Du coup, j'ai dû pondre ma première et unique "note de service", au cas où chaque réalisateur voudrait tripoter ce logo tout neuf. Je vous la livre telle quelle :
"Je conçois qu'il puisse être difficile à tel collaborateur ou tel prestataire de faire taire ou de freiner sa propre vision de la vie du logo CANAL +, mais il est partie constituante et donc essentielle de notre image et s'il est important de pouvoir jouer avec, ce ne peut être que selon nos règles."
Le logo de CANAL, épuré au fil des ans, fait partie consubstantielle de la chaîne. Il porte 28 ans d'histoire et aussi les émissions lancées ce soir ou après demain.
C'est encore pourtant, comme pour toutes les chaînes dignes de ce nom, le mariage de la naissance forte et de la vie la plus exubérante.
Tout l'enjeu est là. Créer un signe vivant, fort de son orgueil. Thierry Ardisson parle avec raison, pour une marque, un logo, de "dictature graphique".
Gilles Simon-Berger a même écrit en 1977 : "La marque ne peut être une chose démocratique."
Dès lors que l'on respecte ce principe, la création, forte de cet ancrage est libre. Absolument libre.
Pierre Lescure »
Pour participer à la compétition, les professionnels peuvent envoyer leurs travaux jusqu'au 15 janvier sur le site du club.