Ça n'aura échappé à personne, la TNT a 5 ans... Et France 4, avec elle, souffle ses bougies. Une occasion rêvée pour revenir sur son image, qui n'a jamais changé (mais souvent évolué) pendant cette période. Annick Jakobowicz, Directrice Artistique, revient pour lenodal sur le nouvel habillage qui a été mis à l'antenne samedi 27 mars.
Folie douce
"Un vrai besoin de changement se faisait ressentir pour nous... L'idée était d'installer d'avantage notre côté créatif et décalé. Mais il s'agissait aussi de rester dans l'esprit des idents que nous avons mis à l'antenne en 2009." Rappelons en effet que France 4 vise avant tout un public jeune et urbain, avec une programmation éclectique et branchée qui allie des films de genres variés (de comédies comme Retour vers le futur aux cycles consacrés à des auteurs comme Pedro Almodóvar...), des séries comme Six feet under et des concerts et spectacles live... Et bien sûr quelques émissions de flux, certaines trouvant progressivement leur public (On achève bien l'info de Yassive Belattar...) quand d'autres ne sont pas carrément cultes (Taratata...).
Parlons chiffre...
C'est Dream On, qui avait déjà réalisé les idents diffusés depuis 2009, qui a été mandatée par la Direction Artistique pour rendre plus présent ce "côté barré" qui fait l'ADN de la chaîne. L'agence a poussé la dualité jusqu'au bout, créant deux espaces complémentaires dans les autopromos. "Les nouveaux packshots des bandes-annonces jouent sur deux éléments forts. Il y a d'abord le chiffre 4, que l'on souhaitait mettre d'avantage en avant. Il est présent en défonce pour créer une fenêtre sur le programme. Selon la position du 4 à l'écran et le plan choisi par le réalisateur de la BA, le spectateur se trouve face à un "trou de serrure" qui lui permet de voir le programme... quand ce n'est pas, à l'inverse, le protagoniste du programme qui regarde le spectateur. Cette idée de proximité et complicité est évidemment importante pour une chaîne publique."
"La droite de l'écran, quant à elle, est une scène où tout peut arriver. Différents objets animés y apparaissent ; on ne peut en mettre qu'un ou les combiner, jouer avec : c'est notre espace de liberté. Dream On a créé une boîte à outils qui comprend aujourd'hui une trentaine d'objets et qui aura sans doute vocation à s'étoffer."
Découvrez un aperçu de l'étendue de cette "boîte à outils" dans la boucle de nuit de la chaîne :
Un crocodile, un poisson rouge, un pingouin... et un raton laveur ?
Une trompette, une boule à neige... Insolites ou désuets, les "objets" de France 4 sont sélectionnés par association d'idées. Annick Jakobowicz raconte : "Lors de nos essais préliminaires, nous avions testé la combinaison du film Le Grand bleu avec un poisson rouge. Pour les directs, nous avons un Polaroid où peuvent s'incruster des images de notre choix ; idem pour les séries. Cet habillage est entièrement personnalisable, dans nos mains. A nous de le faire vivre désormais."
Alors qu'elle vient de fêter ses 5 ans d'existence, Gulli, chaîne jeunesse gratuite de la TNT, a souhaité s'ouvrir à une cible plus familiale. Elle souligne ainsi son ambition d'être un "point de rencontre et d'échange entre les générations", en s'adressant aux enfants mais aussi aux parents.
Pour répondre à cette évolution, la chaîne a voulu changer son image ; un nouvel habillage, produit par l'agence Gédéon, a été mis à l'antenne la nuit dernière.
Les jingles pub
Un élément / personnage en 3D, qui prend la forme du "G" du logo, évoque l'enfant dans la maison familiale.
Emmanuelle Lacaze, productrice associée chez Gédéon, nous explique cette approche : "nous avons réalisé des shootings dans plusieurs endroits de la maison, pour capter des moments de vie. Nous avons particulièrement travaillé sur le design sonore pour recréer une ambiance authentique en off, au second plan. Au premier plan, le 'Gull', comme on l'appelle entre nous, est un personnage qui joue dans son coin, dans son propre univers, un peu comme un membre de la famille. On a surtout joué sur sa forme car on ne souhaitait pas qu'il exprime des sentiments."
Les jingles pub créent donc une association entre l'univers du petit, visible en plan rapproché, et l'univers des grands, invisible mais perceptible grâce aux sons et au décor.
Les idents
Ils ont été réalisés avec un concept complémentaire, comme nous l'explique Leslie Rocha, chargée de production chez Gédéon : "Nous avons produit une quinzaine d'idents, mettant toujours en scène un adulte avec un enfant. L'idée étant que l'enfant puisse emmener l'adulte dans son univers.".
On y retrouve les plus petits comme les grands parents : "on joue sur le lien entre les générations, à des degrés différents ; entre 5 et 7 ans c'est un jeu entre le petit et le grand, et pour les ados c'est une relation plus complice, comme sur l'ident avec la mère et la fille." précise Emmanuelle Lacaze.
Le logo a subi un relifting, avec un traitement 3D à l'antenne et en print.
Enfin, un nouveau kit auto-promo a été prévu, avec une typo antenne toute en rondeurs.
Découvrez en vidéo les éléments de nouvel habillage :