Philippe Halsman

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Philippe Halsman
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Voir et modifier les données sur Wikidata (à 73 ans)
New YorkVoir et modifier les données sur Wikidata
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Filips HalsmansVoir et modifier les données sur Wikidata
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Philippe Halsman (allemand : Philipp Halsmann ; letton : Filips Halsmans), né le à Riga et mort le à New York[1], est un photographe américain (naturalisé en 1949) d'origine juive de Lettonie, connu pour ses portraits de personnalités, ses couvertures de LIFE et sa « Jumpologie ».

Il a été membre de l'agence Magnum Photos[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Né en 1906 à Riga d'un père dentiste et d'une ancienne professeur, Philippe Halsman devient familier avec l'art lors de visites dans de grands musées européens durant sa jeunesse. Il est déjà particulièrement intéressé par les portraits[3]. C'est à l'âge de quinze ans, grâce à un appareil photographique familial, que sa passion pour la photographie débute.

En 1924, Halsman s’inscrit à l’université de Dresde, en Allemagne, où il suit des études d’ingénieur en électricité. Après ses études, il décide de poursuivre son parcours à Paris.

Décès de son père et emprisonnement[modifier | modifier le code]

En 1928, Philippe Halsman part en randonnée dans le Tyrol autrichien avec son père, qui meurt au cours de cette randonnée de blessures graves à la tête. Halsman est faussement accusé et condamné à dix ans d’emprisonnement pour parricide. Sa sœur Liouba fait campagne pour sa libération, bénéficiant au passage de l’appui d'intellectuels européens comme Albert Einstein, Thomas Mann et Sigmund Freud[4].

Il est libéré en 1931, à condition de quitter définitivement l’Autriche. Il part s’installer en France.

Paris[modifier | modifier le code]

Le , Halsman arrive à Paris avec l'aide du ministre français Paul Painlevé afin d'obtenir sa demande d’asile.

Avec l'aide du fils de Painlevé, Halsman ouvre son studio au 22, rue Delambre, dans le Quartier du Montparnasse et est présenté au milieu parisien[4].

En 1934, le photographe réalise son premier portrait de célébrité avec André Gide et développera cette spécialité avec Paul Valéry, Claude Simon, Jean Giraudoux, André Malraux, Marc Chagall et Le Corbusier.

Le , Philippe Halsman est officiellement inscrit au registre des métiers en tant que « photographe artisan ». Il pratique une activité photographique dans le milieu de la publicité et de l’édition et gagne rapidement la réputation d'être l’un des meilleurs photographes de « portraits de célébrités ».

En 1936, Philippe Halsman conçoit un appareil photographique 9 × 12 cm à double lentille pour ses portraits. Il participe ensuite à l’Exposition internationale de la photographie contemporaine, au Musée des Arts décoratifs de Paris. Il expose également pour la première fois à la Galerie de la Pléiade : Portraits et nus. L’année suivante, il est des expositions collectives Portraits d’écrivains et La Parisienne de 1900… à 1937[4].

Le , Halsman épouse Yvonne Moser, photographe spécialisée dans le portrait d’enfant. Ils collaboreront toute leur vie. Le couple déménage dans un plus grand studio au 350, rue Saint-Honoré. Deux enfants naissent de cette union : Irene (née en 1939 à Paris) et Jane (née en 1941 à New York)[4].

En , à la suite de l'invasion de la France par l'Allemagne, sa famille, munie de passeports français, quitte le pays à destination des États-Unis. Philippe Halsman les rejoint en novembre grâce à l’intervention d’Albert Einstein et du Comité de sauvetage d’urgence. Il emporte avec lui comme seul bagage son passeport letton, son appareil photographique et une douzaine de tirages[4].

New York[modifier | modifier le code]

Dali Atomicus, photographie de Philippe Halsman mettant en scène Salvador Dalí, publiée dans Life en 1948.

En 1941, Philippe Halsman rencontre Salvador Dalí à la Galerie Julien Levy à New York, où le peintre expose. C'est le début d'une collaboration de trente-sept années.

Le , Halsman est élu premier président de l’American Society of Media Photographers (ASMP).

En 1947, le photographe créé une version améliorée de son appareil photographique à double lentille, cette fois dans un format 4 × 5. L'appareil est produit par la société Fairchild[4].

Après Dali Atomicus (1948), il continue de photographier pour des magazines, notamment des personnalités, telles que Churchill, Picasso, Marilyn Monroe, André Malraux, Ingrid Bergman, Duke Ellington ou Alfred Hitchcock. Ses portraits font la une de Time ou de Life, pour lequel il réalise plus de 101 couvertures, un record[2].

En 1958, l'artiste est nommé comme l’un des dix plus grands photographes du monde dans une étude réalisée par le magazine Popular Photography. Il participe également à l’exposition Photographs from the Museum Collection, organisée par Edward Steichen au Museum of Modern Art (MoMA) de New York[5].

Il meurt le à New York[6].

Publications[modifier | modifier le code]

  • The Frenchman. A Photographic Interview with Fernandel, 1949
  • Dali's Mustache, 1953
  • Philippe Halsman's Jumpbook, 1959
  • Halsman on the Creation of Photographic Ideas, Ziff-Davis Publishing Company, 1961.
  • Sight and Insight, 1972.

Expositions[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Sources[modifier | modifier le code]

  • Dictionnaire mondial de la photographie, Larousse.

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Notice d'autorité personne du catalogue général de la BNF.
  2. a et b « Philippe Halsman », sur Babelio (consulté le )
  3. « Autobiography | Philippe Halsman », sur philippehalsman.com (consulté le )
  4. a b c d e f et g « Philippe Halsman Étonnez-moi! », sur Musée national des beaux-arts du Québec (MNBAQ) (consulté le )
  5. a et b « Philippe Halsman Étonnez-moi! », sur Photo Solution, (consulté le )
  6. « Magnum Photos Photographer Profile », sur pro.magnumphotos.com (consulté le )
  7. a b c et d Sam Stourdzé et Anne Lacoste, Philippe Halsman Étonnez-moi!, Lausanne, Éditions Photosynthèses & Musée de l'Élysée, , 319 p. (ISBN 978-2-36398-009-0)
  8. « Philippe Halsman: surprendre avant tout », sur La Presse, (consulté le )
  9. Caroline Décoste, « Philippe Halsman : sauter de joie », sur Voir.ca (consulté le )
  10. Olivier Juszczak, « Le photographe Philippe Halsman à l'honneur pour la liberté de la presse », sur 20 Minutes,

Liens externes[modifier | modifier le code]